"Comment insérer ce bâtiment public au coeur d’une cour intimiste sans façade sur rue ? Les enjeux sont ici multiples : donner à voir le musée depuis la rue tout en respectant les riverains immédiats ; développer suffisamment de façades pour éclairer les salles ; écrire une architecture dialoguant avec l’existant et préservant l’identité et le romantisme du lieu. Dès lors, nous avons considéré ce projet comme une promenade verticale, au travers du bâtiment existant et d’une extension à l’architecture manifeste reprenant les codes architecturaux du pavillon : un belvédère, une construction légère et transparente. Pour dialoguer avec le bâtiment existant, réhabilité dans la tradition du patrimoine de la ville, le nouveau pavillon propose une écriture architecturale sobre, mêlant le verre et le métal. Cette architecture monochrome - blanche - réinterprète le pavillon du parc dans une écriture à la fois contemporaine et bucolique dans les rapports avec les matériaux qu’elle confronte. Ses façades diaphanes surplombent les murs en pierre existants et la cour pavée.

Nous appuyant sur l’aspect confidentiel de la parcelle, nous avons mis en exergue l’invitation qui est faite de se promener au coeur de cet îlot presque secret. L’ambiance est ici propice à la rêverie et la flânerie. Nous avons imaginé un musée polyvalent, aux généreux espaces, ouvert sur l’extérieur en même temps que protégé des regards. Et là, au coeur de ce lieu confidentiel et intimiste, le visiteur peut profiter d’un espace rare dans la ville, de calme et de quiétude. Un musée offrant une expérience, propice à une balade, à prendre le thé ou une pâtisserie à l’ombre de la cour bucolique."

Source: La Architectures